Merci encore une fois pour vos comms, ça motive !!!
Bon alors, pour me rattraper de mon post pitoyable d'hier soir, je vous donne la suite qui vient juste d'être écrite, c'est donc tout frais ! Bon, rien de très palpitant, j'espère que ça vous plaira quand même !
Bonne lecture !
« Je peux m’asseoir ? »
Il la regarda et hocha la tête en signe d’assentiment.
Elle s’assit par terre à côté de lui et attendit quelques instants avant de lui demander :
« Alors, qu’est-ce qui t’es arrivé là-bas Rick ? Tu as pété un plomb ?
- Get lost Megan. !
- Merci Rick ! Ca fait plaisir, si j’avais su, je t’aurai laissé ruminer dans ton coin, dit-elle en se levant.
Il lui attrapa le bras pour la retenir et le força à s’asseoir.
« Reste. S’il te plaît. »
Megan hésita un instant, puis se rassit.
Le silence se réinstalla entre eux, jusqu’à ce que Rick commence à parler.
« Je me rends bien compte que je me suis fichu la honte tout à l’heure, mais je ne pouvais plus garder tout ça pour moi.
- Je comprend Rick, mais en revanche, ce que je ne comprends pas, c’est comment tu peux penser que Nate t’as volé le président Bates.
- Voler, le mot est peut être un peu fort, mais disons que depuis que son fils est arrivé à l’académie, même si il n’en a pas l’air, le président passe beaucoup de temps à se préoccuper de lui.
- C’est un peu normal, c’est son fils après tout. C’est ce que tout père fait pour son enfant.
- Pas le mien.
- Comment ça ?
- Eh bien, mon père, et ma mère d’ailleurs, ils ne se sont jamais trop occupé de moi. Ils sont très pris par leurs emplois, et s’intéressent beaucoup plus à mes résultats scolaires qu’à ce que je peux ressentir. Ils n’ont d’ailleurs jamais compris ma passion pour le tennis.
- Ils ont bien dû la comprendre puisqu’ils t’ont inscrit à Cascadia.
- Je ne suis pas sûr qu’ils sachent seulement que Cascadia est une académie de tennis. Je te dis, je ne les intéresse pas vraiment. Et le président Bates est comme un deuxième père pour moi. Enfin, il l’était…
- Jusqu’à ce que Nate arrive… Mais tu ne peux pas reprocher à Nate des choses qui sont naturelles. Et tu sais, je ne suis pas sûre qu’il ai même remarqué que son père se préoccupait de lui.
- C’est bien ça que je lui reproche ! Il ne sait pas profiter de sa chance ! Il a un père formidable, à l’écoute, compréhensif, charismatique, puissant, généreux, tolérant… »
Megan lui coupa la parole
« Tu ne crois pas que tu exagères un peu ? Compréhensif ? A l’écoute ? Tu es sûr qu’on parle de la même personne ? Je crois que Bates… le président Bates, se rattrapa t-elle sous le regard noir de Rick, je crois qu’il soit tout sauf à l’écoute de son fils. Ils n’arrivent pas à échanger trois mots sans se disputer.
- Mais c’est Nate qui ne sait pas s’y prendre…
- Je ne sais pas m’y prendre ? » demanda Nate en arrivant, une note surprise dans la voix.
Megan lui jeta un regard qui voulait dire « reste calme ».
« Je peux parler seul à seul avec Rick s’il te plaît Megan ? » lui demanda t-il.
Megan se leva, leur jeta un coup d’œil inquiet, hésitant à s’éloigner de peur qu’ils ne s’entretuent.
« N’aies crainte Megs, je ne vais rien lui faire, je vais juste lui faire part de mon point de vue.
- C’est bon Megs, tu peux y aller. Et merci pour tout. » ajouta Rick.
Une fois Megan partie, Nate se planta face à Rick et le regarda droit dans les yeux.
« Ecoute Rickers, toi et moi, on a jamais été de grands amis, mais bon, on arrive à s’entendre plus ou moins. C’est pour ça que je pense que tu es capable de comprendre ce que je vais te dire maintenant. Moi et mon père, on ne s’est jamais entendu, on ne s’entendra probablement jamais. On a pas du tout la même vision de la vie. Pour lui seul compte la gloire et la réussite, il n’arrive pas à comprendre que je perçois les choses autrement. J’ai longtemps été élevé par ma mère, il n’était jamais là. Maintenant qu’il fait à nouveau partie de ma vie, il cherche à m’imposer sa volonté et à me sculpter un avenir selon ses désirs. Seulement, j’ai décidé de ne pas me laisser faire. Donc tu n’as aucune crainte à avoir en ce qui concerne le fait que je te le vole ou pas, ça n’arrivera jamais. Tu es d’ailleurs le premier à l’apprendre, je vais quitter l’académie dès qu’on sera rentrés. Je ne supporte plus sa dictature.
- Mais tu ne peux pas lui faire ça ! Tu vas le briser ! Il fonde tellement d’espoirs sur toi !
- Si je ne pars pas, c’est lui qui me brisera ! Et je ne te comprends plus, ce n’est pas ce que tu voulais, avoir mon père pour toi tout seul ?!
- Non ! Je veux juste le voir heureux, et il est plus heureux depuis que tu es revenu ! Tout ce que je voulais, c’était que l’attention qu’il me prêtait auparavant me revienne.
- Heureux, mon père ? Je ne crois pas qu’il puisse jamais être heureux, il faut un cœur pour ça.
Nate partit précipitamment laissant Rick sur ces dernières paroles. Ce dernier commençait à comprendre à quel point Nate avait pu souffrir. On sentait dans ses paroles une douleur qui serait probablement impossible à guérir. Existait-il quelqu’un sur terre qui avait des relations affectueuses avec son père ? Juste à ce moment, comme pour répondre à sa question, il vit Cody passer en courant devant lui. Elle semblait bouleversée.
« Adena, c’est ton tour de remuer ! » hurla Tanis.
Adena, assise sur un rocher, limait ses ongles avec application. Ca faisait maintenant une heure qu’elle et Tanis participaient à la préparation du repas prévu pour le soir. Enfin, la participation d’Adena s’était limitée à regarder les autres femmes faire la cuisine.
« Encore cinq minutes Tanis, tu peux bien faire ça encore un peu non, ce n’est pas l’activité la plus fatigante ! »
Tanis s’empara de la cuillère en bois qu’elle utilisait pour remuer la soupe et s’apprêta à frapper Adena avec quand Cameron arriva appuyé sur des béquilles, et lui dit :
« Non Tanis, s’il te plaît, ne fais pas ça, tu ne vas pas la frapper sur la tête avec la cuillère quand même !
- Allez, ça ne l’aurait pas assommée ! Elle l’aurait à peine senti !
- Non, c’est pas ça, je ne veux pas que tu mettes ses cheveux dans la soupe après ! Tiens, prends plutôt une de mes béquilles. » ajouta t-il en rigolant et en lui tendant une de ses jambes de secours.
Tanis lui sourit et retourna à son activité « remuage ».
« Quand même Adena, j’hallucine que tu aies oublié de prendre une gourde d’eau pour cette expédition, mais que tu aies emmené ton kit complet de manucure !! » dit Cameron en s’asseyant à côté d’elle.
« Il faut savoir faire des choix dans la vie mon cher Cameron, tout est une question de priorité. » répondit Adena, toujours avec sa lime à la main.
Cameron explosa de rire mais se ressaisit bien vite quand il se rendit compte qu’elle était sérieuse.
« Décidemment Stiles, tu m’étonnera toujours » dit-il en hochant la tête.
« C’est le secret de mon pouvoir de séduction ». Elle lui fit un clin d’œil, se leva et partit, se déplaçant de sa célèbre démarche chaloupée. Sur son passage, tous les jeunes – et moins jeunes- hommes du village se retournèrent.
« Tu veux que je te relaye ? » demande Cameron à Tanis en désignant la cuillère.
« Non, c’est bon, repose toi le grand blessé, laisse moi cette activité exaltante pour m’occuper. » dit Tanis sur le ton de la plaisanterie.
« Toi, tu parais énervée. Tu connais Adena pourtant, tu devrais être habituée à son comportement.
- C’est pas Adena. Disons que j’ai d’autres choses en tête.
- Tes autres choses ne concerneraient pas notre petit mangeur de fromage par hasard ?
- Quoi ?? Mais non, qu’est ce que tu vas chercher !
Au même moment, (c’est ça la magie de la fic, créer des situations très vraisemblables
) Sébastien passa à côté d’eux et les salua, tout en poursuivant son chemin.
« Salut Sébastien ! » dit Tanis, le suivant des yeux, l’air perdue.
Elle resta dans les nuages quelques instants jusqu’à qu’elle se rende compte que Cameron la regardait en riant.
« Quoi ?? » demanda t-elle, sur la défensive.
« Non, non, rien. C’est juste que je viens d’avoir la preuve de ce que j’avance. » répondit-il, toujours en riant.
« Comment ça ? N’importe quoi ! Je n’ai fait que le saluer. Faut te faire soigner mon vieux ! » cria t-elle presque.
« En attendant miss Je nie tout, ce n’est pas moi qui remue dans le vide. Je pense que ce serait plus efficace si tu remettais la cuillère dans le chaudron. » dit-il en le montrant du doigt.
Tanis baissa les yeux, et devint subitement rouge pivoine. Elle ne pouvait plus nier maintenant. De plus, il était inutile de le cacher à Cameron, elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance.
« Mais tu sais que ton beau frenchy en pince sérieusement pour la brunette Megan ? Je ne dis pas ça pour te faire mal, mais simplement pour te faire redescendre sur terre. » dit-il.
Tanis poussa un soupir d’exaspération.
« Pourquoi tout le monde fait comme si ils étaient ensemble, après tout, tant qu’ils forment pas un couple officiellement, j’ai le droit de tenter ma chance ! » s’écria t-elle.
« Mais je ne te dis pas le contraire, je te dis juste que son esprit est déjà occupé par quelqu’un d’autre, et donc que ce sera peut être plus difficile. Maintenant, rien ne t’empêche de te lancer, tu as tout mon soutient !
- Merci Cam ! J’ai d’ailleurs eu une idée, et tu pourrais bien m’être utile pour exécuter mon plan…